
Cette décision a été prise après une réunion à la Maison-Blanche lundi après-midi avec les responsables chargés de la défense. Donald Trump ne décolère pas contre le président ukrainien après la rencontre vendredi à la Maison-Blanche qui a tourné en affrontement verbal.
Il a mis sa menace à exécution. Le président américain Donald Trump a ordonné une pause dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine, trois jours après l’altercation avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué lundi soir un responsable de la Maison-Blanche.
« Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution » au conflit entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat. « Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.
Cette décision a été prise après une réunion à la Maison-Blanche lundi après-midi avec les responsables chargés de la défense, Pete Hegseth, et de la diplomatie, Marco Rubio, ainsi que les principaux conseillers du président Donald Trump. « Ce n’est pas une fin permanente de l’aide, c’est une pause », a déclaré un autre responsable américain, également sous couvert de l’anonymat et cité par la chaîne Fox News.
Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.
« Zelensky n’y est pas encore »
Donald Trump ne décolère pas contre le président ukrainien après la rencontre vendredi à la Maison-Blanche qui a tourné en affrontement verbal, accentuant encore lundi ses menaces contre le dirigeant ukrainien, qu’il suspecte de ne « pas vouloir la paix » avec la Russie. Le président américain a aussi jugé dans la journée que son homologue ukrainien devrait être davantage « reconnaissant » pour l’aide des États-Unis. Mais il a aussi estimé que l’accord sur l’accès aux minerais ukrainiens, que Volodymyr Zelensky était censé signer à Washington vendredi, pouvait encore être conclu.
Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président américain JD Vance a estimé pour sa part que le président ukrainien avait « montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix » souhaité par Donald Trump. « Je pense que Zelensky n’y était pas encore, et je pense, franchement, qu’il n’y est toujours pas, mais je pense que nous finirons par y arriver. Il le faut », a-t-il dit.
De son côté, le chef de l’État ukrainien a estimé sur X qu’il était « très important que nous essayions de rendre notre diplomatie vraiment substantielle pour mettre fin à cette guerre le plus vite possible. » Et, dans une vidéo publiée lundi soir, il a réitéré son appel à fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité. « C’est l’absence de garanties de sécurité pour l’Ukraine il y a 11 ans qui a permis à la Russie de commencer l’occupation de la Crimée et la guerre dans le Donbass, puis l’absence de garanties de sécurité a permis à la Russie de lancer une invasion à grande échelle », a-t-il dit.
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Réagissant plus tôt à une déclaration faite dimanche à Londres, dans laquelle Volodymyr Zelensky estimait « qu’un accord mettant fin à la guerre (était) très très lointain », Donald Trump l’a menacé de « ne plus tolérer très longtemps » cette position. « C’est la pire chose que Zelensky pouvait dire », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. « Ce gars ne veut pas de paix tant qu’il a le soutien de l’Amérique », a déclaré Donald Trump, qui avait menacé vendredi de « laisser tomber » l’Ukraine s’il ne se faisait pas plus conciliant.
Comme en écho aux propos du président américain, le Kremlin, qui avait ordonné en février 2022 l’invasion de l’Ukraine, a assuré lundi qu’il fallait « forcer Zelensky » car « il ne veut pas la paix ». Un sommet européen à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine et aux questions de sécurité européenne.