Le parquet avait requis 18 ans de réclusion criminelle pour meurtre. Mais la cour d’assises des mineurs de l’Essonne avait requalifié les faits en violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner et prononcé une peine de 10 ans de prison pour l’accusé.
C’est un soulagement pour la famille et les proches de Lilibelle. Le parquet d’Évry a annoncé ce mardi à l’AFP avoir fait appel de la condamnation du jeune homme de 20 ans, condamné vendredi dernier pour la mort de Lilibelle. Ce dernier l’avait poignardé au ventre le 22 février 2021 à Saint-Chéron. Lilibelle, âgée d’à peine 14 ans, était décédée d’une hémorragie intra-abdominale quelques heures plus tard. Lors du procès, le ministère public avait requis une peine de 18 ans de réclusion criminelle pour meurtre.
Mais à l’issue des débats, l’accusé avait finalement été condamné non pour meurtre, mais pour violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La peine maximale encourue pour un mineur tombait alors de 20 ans à 10 ans. En ayant requalifié ainsi les faits, la cour d’assises des mineurs de l’Essonne l’a condamné à la peine maximale de 10 ans de réclusion criminelle.
« Nous nous félicitons de l’appel formé par le parquet »
« J’ai enfin une lueur d’espoir », nous confie ce mardi Betty Galazzo, la mère de Lilibelle, après avoir appris la nouvelle. Le verdict énoncé vendredi dernier avait provoqué en elle une énorme déception et de la colère. « J’étais très déçue, mais là, je suis heureuse que la justice m’ait écoutée. Je n’espère qu’une chose, c’est que ce nouveau procès arrive rapidement. »
« Nous nous félicitons de l’appel formé par le parquet, réagit son avocat, Me Sébastien Noachovitch, car la famille de la victime a l’intime conviction, à l’issue des débats, que l’homicide a été volontaire. Il n’est pas normal qu’un coup de couteau dans le ventre soit considéré comme de simples violences. Même s’il a été condamné à hauteur du maximum légal. »
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Le 22 février 2021, lors des vacances scolaires, Lilibelle marchait avec un groupe d’amis dans les rues de Saint-Chéron. Ils avaient croisé un groupe de six jeunes, âgés de 14 à 16 ans, venus de Dourdan pour se battre avec des jeunes de Saint-Chéron. L’adolescente s’était interposée pour protéger ses amis. Mais le plus âgé du groupe de Dourdan avait sorti un couteau et lui avait porté un coup au niveau du ventre avant de prendre la fuite. Lors du procès, il a reconnu avoir porté ce coup de couteau en voulant « pousser » la jeune fille, mais sans intention de la tuer.