Sandy, 34 ans, a été battue à mort dans l’appartement familial de Brétigny-sur-Orge (Essonne), dans la nuit de 7 au 8 janvier. Arrêté par les forces de l’ordre, son compagnon avait ensuite été hospitalisé sous contrainte. Il s’est donné la mort en fin de semaine dernière.
Il n’y aura pas de procès. Marvin C. ne sera jamais jugé pour le meurtre de sa compagne Sandy, 34 ans, début janvier à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Selon nos informations, confirmées par le maire Nicolas Méary (Horizons) et le député de l’Essonne Steevy Gustave (NFP/EELV), l’homme de 29 ans s’est suicidé, dans la nuit de vendredi à samedi. « Une enquête va être diligentée pour comprendre ce qu’il s’est passé », indique un proche du dossier.
Marvin C. avait été arrêté dans la nuit du 7 au 8 janvier par les forces de l’ordre à la sortie de son appartement, situé au 7, rue Georges-Charpak. Sa compagne venait d’être battue à mort, en présence de leur petite fille de 4 ans et du fils de l’auteur, âgé, lui, de 7 ans. L’autopsie réalisée le lendemain avait relevé « un traumatisme crânio-facial avec saignement intracrânien et une fracture du larynx », causés par « les très nombreux coups portés à la tête » de la victime. Les deux enfants auraient aussi été victimes de ses coups.
Déjà connu de la justice
Ce soir-là, Marvin C., déjà connu de la justice notamment pour des faits de « conduite en état d’ivresse », de « violences par ascendant », et pour des « violences en réunion », se serait acharné sur sa compagne. Il l’aurait tuée dans la salle de bains, au moment où la police tentait, en vain, d’ouvrir la porte de l’appartement à l’aide d’un bélier. Il s’était ensuite jeté sur les policiers armé de deux couteaux avant d’être neutralisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique et menotté.
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Au vu de son état – il aurait tenu des paroles délirantes avant et après son interpellation -, Marvin C., d’abord placé en garde à vue, n’avait pas pu être auditionné. L’homme avait dans la foulée fait l’objet d’une hospitalisation sous contrainte et sous étroite surveillance. Les premières constatations avaient mis en lumière d’importants troubles de la santé mentale.
Le 18 janvier dernier, à l’initiative de la mairie, une marche blanche a été organisée dans les rues de Brétigny-sur-Orge. Près de 500 personnes sont venues rendre hommage à Sandy, victime du 3e féminicide de l’année 2025 en France.