En tracteurs ou avec leurs véhicules personnels, de nombreux bonnets jaunes convergent vers le petit village de l’Essonne. C’est ici que le syndicat annoncera son plan d’action… quand les troupes seront au complet.
« Enchanté, on vient du Tarn-et-Garonne ». Légèrement en avance sur l’horaire, les agriculteurs du Sud-Ouest de la France sont arrivés peu avant 18 heures à Orveau, le petit village de l’Essonne où la Coordination rurale a donné rendez-vous à ses troupes. Réunis sous un hangar en construction, les Bonnets jaunes restent discrets sur les actions qu’ils vont mener. « On attend que tout le monde soit là, on ne décide rien tout seul », prévient l’un d’eux aux journalistes qui l’interrogent.
Conformément aux annonces faites quelques heures plus tôt, les agriculteurs réunis à Orveau confirment trois cibles : « le marché de Rungis dans le Val-de-Marne, les centrales d’achat autour de Paris et le péage de Saint-Arnoult dans les Yvelines ». « La suite ? Vous verrez bien, lance avec malice l’éleveur de cochons Pierre-Guillaume Mercadal, porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne. On n’a pas fait 600 bornes pour repartir dans deux heures. »
Le secrétaire général attendu sur place en début de soirée
Éclairé par un feu de palettes, l’éleveur martèle son slogan. « Nous réclamons la mise en place d’une exception agriculturelle française, plaide-t-il. Il existe bien une exception culturelle française pour la culture. On veut la même chose pour l’agriculture. Ce que nous demandons, ce sont des mesures gratuites qui ne coûtent rien à l’État. On ne veut pas des primes, on veut des prix et pouvoir travailler sereinement. »
Le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers, est attendu sur place en début de soirée. Rien ne sera annoncé avant son arrivée dans le petit village de 150 âmes.