Versailles : le pistolet d’Henri IV adjugé 65 000 euros aux enchères

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Cette pièce rarissime va être mise en vente aux enchères ce dimanche 17 novembre à la maison Osenat. Issue de la collection privée de Jean-Louis Noisiez, le fondateur du groupe GSF, décédé en 2022, elle est estimée entre 100 000 et 150 000 euros.

Cette pièce exceptionnelle exécutée en 1602, œuvre de l’armurier François Poumerol a été vendue ce dimanche à Versailles. Elle appartenait jusqu’alors à la famille d’un collectionneur français décédé en 2022.

C’était l’arme personnelle du « Vert-Galant ». Le pistolet à rouet du roi Henri IV a été adjugé 65 000 eurosce dimanche après-midi, sous le marteau de la maison de ventes aux enchères Osenat, à Versailles (Yvelines). Il avait été estimé entre 100 000 et 150 000 euros. Cette arme, témoin de plus de quatre siècles d’histoire, a été exécutée en 1602 par François Poumerol, l’arquebusier de Gaston d’Orléans.

L’armurier était « très apprécié du roi Henri IV pour l’élégance et le raffinement de ses armes à feu, au point d’être fréquemment mentionné dans l’inventaire des collections de la Couronne », souligne Jean-Claude Dey, expert en souvenirs historiques et armes anciennes.

Ce long et fin pistolet de 61 cm, à la ligne élégante, porte les traces de son destinataire. Sur sa crosse figurent les armoiries du roi de France et de Navarre. Son canon, parsemé́ de fleurs de lys et orné du profil du roi couronné de laurier, porte aussi l’inscription : « Lexovm Pro Henrico D Franc et Navar Rege 1602 ». Cette date permet de reculer d’une dizaine d’années la production d’armes à̀ rouet françaises, datée vers 1610-1615 jusqu’alors.

Pas d’objet similaire sur le marché « avant dix ou vingt ans »

« On est vraiment dans les objets rares qui ont appartenu à des personnalités historiques. Nous avons très peu de souvenirs historiques touchant aux rois de France. Ils se trouvent essentiellement dans de grands musées français comme le musée de l’Armée », souligne Jean-Christophe Chataignier, le directeur général d’Osenat.

« C’est une pièce unique. Nous avons très peu de souvenirs d’Henri IV et là, le fabricant est très réputé, expliquait-il au Parisien quelques jours avant la vente. Des objets comme ceux-là, vous n’en avez jamais qui passent dans des ventes publiques. Et vous n’en aurez pas d’autres sur le marché avant dix ou vingt ans. »

Le pistolet était jusqu’à ce dimanche la propriété de la famille de Jean-Louis Noisiez, fondateur du groupe GSF. Décédé en 2022 à l’âge de 86 ans, ce collectionneur avait patiemment acquis des objets d’exception au cours des cinquante dernières années. Notamment des pièces de l’époque Empire, qui sont aujourd’hui dispersées. « Très discret, il ne se rendait jamais à des ventes aux enchères. Il avait acquis le pistolet d’Henri IV via des experts », détaille encore le directeur général. L’identité du nouveau propriétaire n’a pas été révélée ce dimanche.

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