Croissy-Beaubourg : après plus de 40 ans de mandats de maire, Michel Gérès démissionne

0
31
Croissy-Beaubourg, mardi 29 août 2017. Michel Gérès, le maire, est candidat aux sénatoriales du 24 septembre prochain.

Au cours de son septième mandat à la tête de la municipalité de Croissy-Beaubourg, Michel Gérès (DVD) annonce ce jeudi sa démission acceptée par le préfet. Le conseil municipal se réunira le 5 novembre pour élire le ou la prochaine maire.

Michel Gérès, 76 ans, ne briguera pas un nouveau mandat municipal en 2026. Le maire divers droite de Croissy-Beaubourg, élu et réélu depuis 1983, tire sa révérence. Cette décision est « motivée par la volonté de laisser place à une nouvelle dynamique à l’approche de la fin du mandat en cours », selon l’élu. Elle a été officialisée jeudi 10 octobre par un courrier de démission adressé au préfet.

Ce dernier l’ayant acceptée, le conseil municipal se réunira le 5 novembre prochain pour élire un nouveau maire. Jusqu’à cette échéance, c’est un adjoint, Alain Albaret, qui assumera la responsabilité de maire par intérim.

« Il me semble sage de passer le relais à une nouvelle personnalité, prête à poursuivre le travail que nous avons accompli pour Croissy-Beaubourg. » Bien qu’il quitte ses fonctions exécutives, Michel Gérès continuera à œuvrer pour la commune en tant que conseiller municipal, délégué intercommunal et vice-président de Paris – Vallée-de-la-Marne.

2 200 habitants et quelque 8 000 emplois

En un peu plus de 40 ans, la commune a été métamorphosée sans perdre son aspect village. « J’aime à me rappeler que le 15 mars 1983, Croissy-Beaubourg n’était que des champs, avec pour seul équipement notre mairie de la IIIe République. Aujourd’hui, avec une fiscalité locale parmi les moins élevées des 1 200 communes d’Île-de-France, Croissy-Beaubourg est pourvue de tous les équipements publics et d’une couverture commerciale que beaucoup de maires pourraient souhaiter pour leur commune. »

Destiné à devenir une ville de 30 000 habitants, Croissy-Beaubourg est resté un village de 2 200 habitants résistant à l’urbanisation intensive de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. La moitié du territoire de la commune, 1 200 ha, est constituée de bois, de forêts et d’étangs. Par ailleurs, de nombreuses entreprises se sont installées dans les zones d’activités et commerciales de la commune, attirant chaque jour quelque 8 000 salariés. « Il y a plus de personnes présentes le jour que la nuit », aime à répéter l’édile. Notamment le groupe de grande distribution Cora qui y a construit son siège social en 1976. Site qui doit fermer avant fin 2025 du fait du rachat du groupe par Carrefour.

Michel Gérès part sur un regret. Au terme du scrutin des sénatoriales du 23 septembre 2023, il a déposé, avec des colistiers de « Sauvons l’authenticité de nos villes et villages », cinq recours pour dénoncer des anomalies pendant la campagne ainsi que des irrégularités pendant les opérations de vote. N’ayant pas de nouvelles de ces cinq recours adressés au préfet ni de la plainte contre X transmise au procureur de la République l’été dernier, l’ex-maire annonce qu’il va saisir le Conseil constitutionnel.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici