Un suspect a été arrêté par les douanes avec 115 kg d’herbe de cannabis en provenance de Thaïlande.
De l’herbe dans les conteneurs de fret contenant des vêtements asiatiques, voilà la technique de cette équipe de dealers. Un malfaiteur de 40 ans a été mis en examen, vendredi à Paris, pour trafic de stupéfiants avant d’être incarcéré. Il est soupçonné d’être le maillon d’un important réseau qui importe de l’herbe de cannabis en provenance de Thaïlande. « C’est un pays atypique, souligne une source proche du dossier. Nous sommes peut-être en présence d’une nouvelle filière. »
L’affaire commence le 4 octobre quand les douaniers constatent qu’un carton contient une importante quantité de drogue. Ils suivent le conteneur jusqu’à un entrepôt de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Les agents voient arriver un homme qui charge une palette de vêtements dans son fourgon. Le suspect est pris en filature avant d’être arrêté du côté de la porte de Montreuil (XXe).
Ils fouillent l’utilitaire et découvrent 115 kg d’herbe d’une valeur au prix de gros de plus de 500 000 euros. Le suspect, déjà connu pour des faits liés au grand banditisme, est placé en rétention douanière puis en garde à vue dans les locaux de la brigade des stupéfiants. Une perquisition est menée dans son appartement du XXe arrondissement.
Il refuse de livrer le nom de son commanditaire
Les forces de l’ordre mettent la main sur une compteuse à billets mais aucun autre produit. Lors de ses auditions, le quadragénaire assure qu’il n’est qu’un simple exécutant. Il nie tout trafic de stupéfiants et confie qu’il a été payé 500 euros pour récupérer des vêtements qu’il devait garder dans son garage. Il refuse de livrer l’identité de son donneur d’ordre par peur des représailles.
Pour mémoire, la Thaïlande est devenue un acteur important dans la production et la consommation de cannabis. Ce pays a connu un changement significatif dans sa législation concernant ce produit ces dernières années. C’est l’un des premiers pays d’Asie qui a retiré le cannabis de la liste des substances considérées comme des stupéfiants. Cette décision a ouvert la voie à une légalisation partielle et à un développement rapide d’un marché du cannabis.