INFO LE PARISIEN. Une experte graphologue a conclu que l’autrice du courrier est la meilleure amie de Lindsay, collégienne de 13 ans harcelée qui s’est donné la mort en 2023 dans le Pas-de-Calais. Cet élément intrigant s’ajoute aux témoignages troublants recueillis sur cette ado par les enquêteurs.
Les mots bouleversants noircissent une feuille quadrillée. « Chers parents, si vous lisez cette lettre, c’est que je suis sûrement partie. Je suis désolée d’avoir fait ça mais je n’en pouvais plus des insultes matin et soir, des moqueries des menaces. Je n’en peux plus et j’ai envie d’en finir… » commence ce texte manuscrit rédigé avec soin. Cette terrible lettre d’adieu, le beau-père de Lindsay l’a remise aux gendarmes le 12 mai 2023, quelques minutes après avoir découvert l’adolescente de 13 ans morte, pendue dans sa chambre à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Or, ce document non daté, non signé et conclu par un déchirant « Faites attention à vous, je vous aime. Au revoir », n’aurait pas été écrit par cette collégienne qui a vu, dans le suicide, l’unique moyen d’échapper au harcèlement qu’elle subissait et qui aurait débuté en septembre 2022.
Selon nos informations, une expertise graphologique ordonnée par le juge de Béthune qui instruit cette affaire douloureuse et sensible établit de « façon formelle » que l’autrice de cette lettre d’adieu est Marie (le prénom a été changé), à savoir la « meilleure amie » de Lindsay, qui se dit elle aussi victime de harcèlement et partie civile dans ce dossier. Le rapport remis au magistrat le 28 août dernier soulève de nombreuses questions sur le réel contexte du décès de la jeune fille.