Israël-France (1-4) : c’est bon pour le moral

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Christopher NKUNKU of France and players of France celebrate after scores during the UEFA Nations League 2024/2025 match between Israel and France at Bozsik Stadion on October 10, 2024 in Budapest, Hungary. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Ce jeudi soir à Budapest, les Bleus de Didier Deschamps ont battu les Israéliens et enchaîné avec un deuxième succès de suite. De bon augure avant le déplacement ce lundi en Belgique, toujours en Ligue des nations.Par Dominique Sévérac, De notre envoyé spécial à Budapest (Hongrie) 

Fringante sans être emballante, l’équipe de France enchaîne un deuxième succès d’affilée, une première depuis le combo des amicaux Chili et Luxembourg en mars et juin avant l’Euro. En Allemagne, à l’Euro, elle n’a jamais remporté deux rencontres de suite ou alors aux tirs au but contre le Portugal (0-0) après avoir terrassé la Belgique (1-0). Ce sont d’ailleurs les Diables rouges qu’elle retrouve ce lundi à Bruxelles pour confirmer sa légère embellie. Pas forcément dans le jeu mais dans le registre offensif au moins, alors que Kylian Mbappé, laissé à la disposition du Real Madrid, et Antoine Griezmann, retraité, manquent à l’appel sur ce premier rassemblement d’automne.

Dans le contenu, les Bleus n’ont pas soulevé les cœurs, parvenant rarement à multiplier les mouvements étouffants face à une équipe nationale d’Israël faiblarde dans ses manières de défendre, son pressing, procédant en contres la plupart du temps sur des pertes de balle tombées du ciel comme un cadeau. Comme celle de Michael Olise, qui devait conduire à la surprise générale à une égalisation d’Omri Gandelman (1-1, 24e) après une suite de défaillances individuelles au marquage ou dans le placement, de Jules Koundé à William Saliba en passant par Aurélien Tchouaméni.


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Les « locaux », en bleu, ont marqué sur leur première frappe cadrée. C’est Eduardo Camavinga, très intéressant dans ses prises de balle et ses orientations, qui avait mis son équipe devant par un tir lointain qu’Omri Glazer, plus proche d’une Jean-Claude Dusse que d’un arrêt de gardien, avait accompagné dans ses cages (0-1, 7e) en s’enroulant autour du ballon.

Une victoire qui ne masque pas les difficultés

Si les Bleus ont donné quelques signes de vitalité devant, Randal Kolo Muani et Christopher Nkunku (buteur pour le 2-1) y sont pour beaucoup, par leurs courses, leur jeu dans les petits espaces et une bonne dose d’envie. Ils n’appartiennent pas à la catégorie des meilleurs attaquants du monde, loin de là, mais ils avaient un truc en plus, cette détermination qui manque aux A en 2024 et a rendu si pénibles leurs sorties. En football comme ailleurs, l’ennui prend l’ascenseur et le plaisir les escaliers et l’inversion des courbes prendra du temps.

En seconde période, le quatuor offensif sera déployé différemment avec un Nkunku devenu meneur de jeu, un Ousmane Dembélé passé à gauche – une rareté – et un Olise converti ailier droit. Très attendue, la nouvelle pépite du Bayern Munich a raté assez nettement sa partition, avec un déchet considérable et une nonchalance qui rappelle le dilettantisme des joueurs au-dessus de la moyenne qui oublient de se faire mal et de viser juste. Au terme de sa troisième sélection, le phénomène reste classique dans un effectif qui comptait 18 capes en moyenne par joueur, signe du changement d’ère qu’opère Didier Deschamps, autant par choix que par obligation dans le contexte des absents, le capitaine et son ex-vice capitaine atomisant les compteurs avec leurs 223 matchs internationaux cumulés.


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Cette victoire logique ne masque rien des difficultés tricolores à maintenir une pression constante sur Israël, à livrer un spectacle abouti, avec des centres, de la présence et du poids dans la surface pour un gardien mis au supplice si ce n’est au bout du bout, avec les buts de Mattéo Guendouzi et Bradley Barcola, deux remplaçants buteurs, quand les protégés de Ben Simon n’avaient plus rien dans les chaussettes. Ce scénario n’a pas existé avant, renvoyant à une équipe de France encore trop timide dans ses intentions. Elle grandit peut-être mais elle pousse moins vite que la monotonie qui l’escorte toujours.

Feuille de match

Mi-temps : 1-2.

Arbitre : M.Dabanovic (MNE).

Buts. Israël : Gandelman (24e). France : Camavinga (7e), Nkunku (28e), Guendouzi (87e), Barcola (89e).

Avertissement. France : Camavinga (18e).

Israël : Glazer (cap.) – Feingold, Nachmias, Baltaxa – Haziza (Biton, 76e), Jaber (Gropper, 76e) – Gloukh, Abu Fani (Azoulay, 67e), Gandelman (Peretz, 62e) – Abada, Baribo (Khalaili, 62e). Sél. : Ben Shimon.

France : Maignan – Koundé, Konaté, Saliba, T. Hernandez (Digne, 90e) – Tchouameni (cap., Zaïre-Émery, 90e), Camavinga (Fofana, 70e) – Dembélé, Olise (Barcola, 70e), Nkunku (Guendouzi, 77e) – Kolo Muani. Sél. : Deschamps.

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